En préparation de notre livre Osez la transformation d’entreprise, j’ai eu le privilège d’interviewer des leaders de transformation sur leurs leçons apprises. Voici des extraits de leurs réponses :
La patience. Il m’a fallu prendre une posture de patience. Accepter que c’est normal que les gens ne comprennent pas ou ne voient pas tout de suite ce qu’on tente de leur expliquer. Que cela prend du temps pour sélectionner les bonnes personnes, établir des bonnes pratiques, mettre en place des processus plus efficaces. À l’inverse, j’ai réalisé qu’adopter une posture d’impatience crée des irritants qui deviennent des obstacles à faire avancer la transformation.
Se donner le temps. Une transformation ne se réalise pas en une seule année. Il faut se rappeler que les enjeux de la première année peuvent s’avérer des opportunités pour la seconde année. De comprendre que les frustrations, les délais, les incompréhensions, les résistances et les obstacles d’aujourd’hui nous permettent de comprendre ce qui ne fonctionne pas bien. Ce sont souvent les tremplins ou les fondations nécessaires pour passer au prochain niveau.
"Certaines fois, il est nécessaire de frapper un mur d’aplomb et de vivre un échec pour comprendre et accepter une pratique de gestion"
Par exemple, prendre le temps d’informer, de consulter et d’impliquer plutôt que d’imposer sous le prétexte que cela ira plus vite. Nous avons prévu organiser un kick-off pour lancer la deuxième année de la transformation pour justement revenir sur les leçons apprises et s’entendre sur ce qui sera priorisé en deuxième année.
Accepter le chaos. Gérer une transformation n’est pas comme gérer un projet ou programme qui a un début et une fin. Par définition, une transformation vient avec son lot de chaos, de confusion, de réalignements et de réponses qui viennent au fur et à mesure. Il faut accepter que les choses seront imparfaites.
Initiatives qui font ressortir les problèmes. Quand on met en place des nouvelles structures comme un bureau de projet ou des pratiques comme celles du Lean, cela fait ressortir des problématiques qui étaient souvent inconnues ou ignorées. Une fois que celles-ci sont mises en lumière, il est normal que cela provoque nombre de réactions émotionnelles et que cela vienne ajouter à la complexité de la transformation.
Prenez quelques instants pour répondre à ces trois questions :
Marcel Auclair
Cofondateur, vice-président et conseiller stratégique
Aplus