À ma question : « Quelles seraient les conséquences du statu quo? », mon client, président d’une institution financière, a répondu : « Je pense que les conséquences seraient catastrophiques pour l’organisation d’ici quatre ans. ».
Quand les membres de son comité de direction l’ont entendu, ils se sont redressés sur leur chaise. Le sentiment d’urgence venait de grimper d’un cran. On venait de réunir l’une des premières conditions pour amorcer une transformation.
S’il y a un endroit où le sentiment d’urgence devrait être compris, ressenti et partagé, c’est au comité de direction d’entreprise. Malgré toute l’intelligence, l’expertise et l’expérience qui s’y trouvent, il peut lui arriver de ne pas voir, anticiper ou de sous-estimer les menaces qui pèsent sur l’organisation.
Parlez-en aux dirigeants de Blockbuster qui n’ont pas vu venir Netflix; à ceux de l’industrie de la musique qui affronte la dématérialisation du support; à ceux de Blackberry ou Nokia qui ont sous-estimé l’impact de l’arrivée du iPhone; à ceux de Kodak, qui n’ont pas pris le virage numérique; aux dirigeants de General Motors et Chrysler qui ont évité la faillite grâce à l’état fédéral américain; ou aux compagnies de commerce de détails telles Sears frappées par l’émergence du commerce en ligne.
Prendre conscience que le statu quo n’est pas une option et qu’il est impératif de se transformer est le point de départ de tout changement significatif.
Sans cette prise de conscience, pourquoi un employé voudrait-il?
Si le sentiment d’urgence doit partir d’en haut, encore faut-il qu’il soit, ensuite, partagé. Combien de fois ai-je entendu des hauts dirigeants faire valoir qu’ils ne sentaient pas, parmi leurs troupes, cette importance d’évoluer et de passer aux actes rapidement?
Et même s’il n’y a pas de catastrophe en vue, il demeure essentiel pour les dirigeants de développer une stratégie pour convaincre de l’importance de changer et ainsi mobiliser leurs équipes et l’ensemble de l’entreprise. Comment? Voici quelques solutions :
Alors, comment se porte le sentiment d’urgence et la prise de conscience que le statu quo n’est pas une option dans votre organisation?
Marcel Auclair,
Cofondateur, vice-président et conseiller stratégique
Aplus